La 25e réunion statutaire annuelle des présidents des cours des comptes des Etats membres et des conseillers à la Cour des comptes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a été ouverte à Cotonou, hier. Pendant trois jours, les participants échangeront sur plusieurs points inscrits à l’ordre du jour.
Au terme de la 25e réunion statutaire annuelle des présidents des cours des comptes des Etats membres et des conseillers à la Cour des comptes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine qui se tient à Cotonou du 17 au 19 juillet, quatre principaux résultats sont attendus. Les participants doivent avoir évalué les Systèmes de contrôle des comptes en vigueur dans l’espace communautaire au titre de l’exercice 2023, de même que les résultats des contrôles effectués par chacune des juridictions financières au titre du même exercice. Ces experts venus des différents pays de la communauté devront également apprécier l’état de mise en œuvre des suggestions formulées à l’occasion de la 24e réunion statutaire et établir un rapport d’évaluation, assorti de suggestions d’amélioration des Systèmes de contrôle, visant notamment l’harmonisation des procédures et la fixation de normes communes de contrôle.
Entre autres, il est donc inscrit à l’ordre du jour l’examen et l’adoption du statut-type des magistrats financiers des cours des comptes de l’espace Uemoa ainsi que l’évaluation des comptes des différents pays.
A l’ouverture des travaux, Ismath Bio Tchané Mamadou, présidente de la Cour des comptes du Bénin, a remercié ses pairs pour le choix porté sur son pays pour abriter les assises dont les sujets inscrits à l’ordre du jour permettront de consolider les acquis de l’institution.
Elle est soutenue par Sègnon Yves Marie Adissin, président de la Cour des comptes de l’Union. Comme c’était le cas en Guinée-Bissau pour la précédente édition, il est certain que cette réunion connaisse un succès éclatant avec l’atteinte des différents objectifs qui lui sont assignés. “Nous avons pleinement conscience de votre disponibilité et de votre engagement manifeste pour faire de cette rencontre un franc succès”, a-t-il insisté.
Les autorités béninoises, notamment le gouvernement se réjouissent de la tenue de cette réunion statutaire. “Cette occasion est heureuse pour féliciter l’Uemoa pour cet effort d’intégration et cette capacité de résilience” qui portent l’espoir d’un marché intégré, a fait savoir Yvon Détchénou, ministre de la Justice et de la Législation. Il a aussi rappelé les efforts du gouvernement pour la transparence budgétaire et qui ont été reconnus par des institutions internationales de notation. Mais pour parvenir à ces résultats, le Bénin a adhéré aux différents instruments de l’Uemoa.
La Cour des comptes de l’Union économique et monétaire ouest africaine est un organe de contrôle juridictionnel créé par l’article 38 du traité de l’Uemoa, le 14 janvier 1994, à l’instar de la Cour de Justice. Elle a pour mission le contrôle sur pièces et sur place, l’assistance à l’autorité budgétaire et l’harmonisation au sein de l’Union des normes et règles communes de contrôle.
Ainsi, sont contrôlés : les organes de l’Uemoa, les comptes des Etats membres de l’Uemoa à la demande de ces derniers, en ce qui concerne le contrôle juridictionnel des comptes, et, dans le cadre de la surveillance multilatérale, des politiques budgétaires et les comptes annuels du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers. La Cour des comptes est composée de trois conseillers nommés par la Conférence des chefs d’État pour un mandat de six ans renouvelable aux 2/3 suivant l’ordre alphabétique des pays membres.
source: https://lanation.bj/